
Mayr – Amor Conjugale
Beethovenfest de Bonn – 23 septembre 2020 – 20h
Salle Ravel de Levallois – 29 novembre 2020 – 20h30
Teatro Donizetti de Bergamo – 4 décembre 2020 – 20h
« (…) Tout ce qui est en un acte se nomme farsa, farce. Je me rappelle avoir vu à Bologne, au théâtre Marsigli, l’Amour conjugal, musique de Mayer (sic), opéra dans lequel un malheureux chevalier, auquel on avait ravi sa femme et sa liberté, languissait, chargé de chaînes, au fond d’un cachot où il était condamné à mourir de faim, ou à être égorgé s’il tardait trop, et où, en attendant, il chantait de beaux et longs adagios fort difficiles ; comme cet ouvrage n’était qu’en un acte, on l’annonçait sous le titre de farsa seria, farce sérieuse. »
Auguste-Louis Blondeau, dans son récit Voyage d’un musicien en Italie (1809-1812) définit finalement le genre de farsa seria qui se développa entre la fin du XVIIIème siècle et le début du XIXème siècle. Ce genre était le pendant italien du célèbre singspiel d’outremonts. Pendant toute la période contée par Blondeau, Prix de Rome 1808, le style classique laissait la place aux premières lueurs du Romantisme. En Italie, les compositeurs tels que Zingarelli, Fioravanti, Mosca ou Generali maniaient à loisir leur plume en s’inspirant des leçons précieuse de Paisiello et Cimarosa pour poser les bases du Bel Canto que la génération suivante allait rendre immortel. Le cas de Giovanni Simone Mayr, né à Ingolstadt en Bavière, est extrêmement intéressant. Il était l’héritier de deux langages musicaux issus des deux versants des Alpes. A la fois très germanique dans son traitement de l’harmonie et développant un orchestre très riche à l’italienne, il est considéré comme le père du Bel Canto. C’est à Bergamo, où il finira ses jours, qu’il prendra sous son aile un très jeune garçon d’un milieu modeste, il l’instruira dans l’art de composer et lui ouvrira les portes de la célébrité, ce jeune homme se nomma Gaetano Donizetti.
En 1805, Mayr créé à Padoue et à Venise son Amor Coniugale, farce sérieuse en un acte dont l’intrigue est directement inspirée du livret Français Léonore ou l’amour conjugal de Nicolas de Bouilly. Ce même livret inspirera aussi, autour des mêmes années, le génie absolu Ludwig van Beethoven.
Participant à la grande célébration Beethoven 2020, Opera Fuoco & David Stern retournent à la Beethovenfest de Bonn avec cette belle œuvre qui réunira toutes les forces de la compagnie, des jeunes solistes issus de l’atelier lyrique et l’orchestre sur instruments d’époque.
Distribution:
Zeliska – Chantal Santon-Jeffery
Floreska – Natalie Perez
Amorveno – Andrés Agudelo
Ardelao – Bastien Rimondi
Peters – Olivier Gourdy
Moroski – Adrien Fournaison
Orchestre Opera Fuoco
Direction – David Stern