Le Jugement Dernier est à classer parmi les très grandes oeuvres sacrées du XVIIIe siècle, et occupe une position singulière entre les grands oratorios baroques (les passions de Bach ou les oratorios de Haendel) et les oeuvres classiques (notamment les oratorios de Haydn). Sa force émotionnelle et ses qualités musicales et littéraires en font une oeuvre d’exception.
Le poème de Alers nous plonge dans le monde des Idées, où la bataille va se jouer d’abord entre la Foi, la Raison (qui ici la soutient), la Dévotion (Andacht), la Religion d’un côté et de l’autre l’Incroyance et les Vices. Après les fracas de la fin du Monde, vient le Jugement où Jésus est inhabituellement sans pitié en damnant les « ennemis de Dieu », et les remettant à Satan. Enfin les Elus chantent avec les Anges la Grâce du Messie et des jardins du nouvel Eden.
Sans s’aligner sur un style religieux conventionnel, texte et musique, tout en jouant aussi sur la monumentalité et la ferveur, donnent aussi sa place à l’individu, précurseurs en cela des Lumières et de la période « classique » en musique.
HISTORIQUE
2007 : Théâtre des Champs-Elysées (Paris, France)
DISTRIBUTION
Soprano – Chantal Santon
Mezzo-soprano – Ann Hallenberg
Ténor – Paul Agnew
Baryton – Markus Werba
Baryton – Raimund Nolte
Orchestre – Opera Fuoco
Choeur – Opera Fuoco
Direction – David Stern