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Date

Apr 21 - 25 2021
Expired!

Amor Conjugale, Mayr – Enregistrement

➜ Enregistrement du 21 au 25 avril 2021 en collaboration avec le label Aparté

Cast

Zeliska – Chantal Santon-Jeffery

Floreska – Natalie Perez

Amorveno – Andres Agudelo

Ardelao – Bastien Rimondi

Peters – Olivier Gourdy

Moroski – Adrien Fournaison

Opera Fuoco Orchestra

Direction – David Stern

What is wonderful about Giovanni Simone Mayr’s opera L’Amor Conjugale is that we are immediately in familiar territory, namely that of Beethoven’s Fidelio. The story, adapted by Jean-Nicolas Bouilly and set in the imaginary 17th century Poland in the original libretto of Gaëtan Rossi, tells the tale of the opera’s heroine and her adventures in liberating her imprisoned lover. As with Beethoven’s Fidelio, the six characters are colorful and the plot unravels in masterly fashion.

On connaît peu cet ouvrage de Mayr, comme d’une manière générale on connait peu Mayr, et c’est bien dommage, car il fait preuve non seulement d’une technique d’écriture accomplie et d’un sens dramatique remarquable. Notre oreille d’amateur d’opéra le place d’emblée quelque part entre Carl Maria von Weber – pour les remarquables effets dramatiques que l’écriture d’orchestre sait mettre en scène – et Gioachino Rossini pour la légèreté de l’orchestration et la si séduisante écriture vocale, à l’occasion virtuose, car nous sommes en plein bel canto – qui fait merveille dans les morceaux d’ensemble, duos, trios, quatuors et sextuors. Sans oublier que le réel talent mélodique de Mayr fait qu’il est difficile de se débarraser d’une mélodie lorsqu’on l’a dans la tête (en fait, jusqu’à ce qu’on entende la suivante)! Les proportions sont parfaites, et en une seule partie d’une heure et demie, tout est dit, avec humour, sérieux et bien sûr beaucoup de sentiment. 

Nous avons la chance de posséder le manuscrit autographe de Mayr : son écriture fine et légère suit certainement très vite son imagination musicale qui se renouvelle sans cesse et ne se répète jamais, et cela saute aux yeux qu’il a le souci d’un orchestre toujours transparent qui porte la voix et la met en valeur. Ce qui ne l’empêche pas de donner à l’occasion le premier rôle à l’orchestre, par exemple à l’occasion du long prélude du second tableau au moment où le spectateur va découvrir Amorveno(le mari) captif au fond d’un obscur souterrain. L’ouvrage eut un succès durable dans les décennies qui suivirent sa création en 1805.Les proportions sont parfaites, et en une seule partie d’une heure et demie, tout est dit, avec humour, sérieux et bien sûr beaucoup de sentiment.

 

Pascal Duc, editor