Amor Conjugale, Giovanni Simone MayrCOVID 19: Annulé
- 29 novembre 2020 – 18h00 – Salle Ravel de Levallois-Perret
Distribution
Zeliska – Chantal Santon-Jeffery
Floreska – Natalie Perez
Amorveno – Yu Shao
Ardelao – Bastien Rimondi
Peters – Olivier Gourdy
Moroski – Adrien Fournaison
Orchestre Opera Fuoco
Direction – David Stern
Ce qu’il y a de bien avec l’Amor conjugale de Giovanni Simone Mayr, c’est que nous sommes tout de suite en pays connu : et ce pour une raison très simple, puisqu’il s’agit de l’histoire de Fidelio, du Fidelio de Beethoven. L’histoire telle que la raconte le livret de Jean-Nicolas Bouilly, adaptée et transposée dans une Pologne imaginaire du dix-septième siècle par le librettiste Gaetano Rossi, nous raconte les aventures d’une héroïne qui entreprend de faire sortir de captivité son époux. Comme dans Fidelio, les six personnages sont tous hauts en couleur et le déroulement dramatique est mené d’une main de maître.
Nous avons la chance de posséder le manuscrit autographe de Mayr : son écriture fine et légère suit certainement très vite son imagination musicale qui se renouvelle sans cesse et ne se répète jamais, et cela saute aux yeux qu’il a le souci d’un orchestre toujours transparent qui porte la voix et la met en valeur. Ce qui ne l’empêche pas de donner à l’occasion le premier rôle à l’orchestre, par exemple à l’occasion du long prélude du second tableau au moment où le spectateur va découvrir Amorveno(le mari) captif au fond d’un obscur souterrain. L’ouvrage eut un succès durable dans les décennies qui suivirent sa création en 1805. Les proportions sont parfaites, et en une seule partie d’une heure et demie, tout est dit, avec humour, sérieux et bien sûr beaucoup de sentiment.
Pascal Duc, éditeur